J'entamais la descente par la face sud, dans un endroit appelé "la cheminée", un passage vertigineux
que je franchis prudemment, assis sur les fesses, en m'accrochant là où je le pouvais, et en évitant d'envoyer
des pierres sur les randonneurs qui montaient.
C'était un drôle d'endroit.
De temps en temps, étourdi par tous ces zig-zags erratiques,
je m'accordais une petite pause entre deux rochers.
Je finis par sortir de l'interminable conduit, et je ne fus pas mécontent de retrouver un semblant de sentier.
Derrière moi s'éloignait l'incroyable forteresse.
Devant moi, s'étendait maintenant le pla de Cady, qu'il allait falloir rejoindre, puis traverser, avant de redescendre vers les basses
vallées du Canigou, ses gorges et ses ravins encaissés.