Le retour à Paris
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Avril 2000. Je suis de retour sur la capitale pour y faire mon stage de fin d'études.
La retraite monastique en Normandie est enfin terminée.
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C'est finalement Magnitude, une petite agence web de Boulogne-Billancourt qui m'accueille pour deux mois.
Intitulé de mon stage : un "extranet ASP pour une société de services web". Miam.J'y retrouve Dirk, le copain de Laurence, qui a été embauché comme ingénieur réseau quelques mois plus tôt.
C'est grâce à lui que j'ai appris l'existence de cette PME de la banlieue parisienne.Je remercie au passage l'aimable municipalité de Boulogne-Billancourt à qui j'ai piqué ce joyeux cliché du rond-point Rhin-et-Danube, où je descends du métro chaque matin.
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Je dors chez des amis, à droite, à gauche.
Puis Jacqueline, l'amie parisienne de mes parents, me loue son atelier de peinture, rue du Faubourg-Saint-Denis.Une grande pièce aux fenêtres immenses, meublée de brocantes et de tissus poussiéreux, au fond d'une cour, coincée entre une mosquée et un garage à vélo.
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Quelques semaines auparavant, j'avais rencontré Jean-Claude, qui m'accompagne de temps en temps dans mes différents logis de fortune.
Il goûte avec moi un confort plus spartiate que celui étalé dans cette salle de bain imaginaire, dans lequel je l'ai malicieusement replacé avec Photoshop.
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Mon stage se termine.
Je reviens brièvement sur Rouen soutenir mon rapport devant l'équipe pédagogique de mon centre de formation, lequel me décerne, quelques semaines plus tard, un diplôme d'analyste-programmeur.
Waouh !En juillet, Magnitude m'embauche en CDI.
Une entreprise jeune, dynamique, talentueuse, prometteuse, ambitieuse... un peu trop peut-être. -
Maintenant que me voilà de retour sur Paris, ce qui était quand même le but recherché au départ, il s'agit de ne pas moisir, comme je l'avais fait deux ans plus tôt, durant ma première période parisienne.
Dans un obscur groupe de rencontre gay appelé Les Lucioles (appréciez l'oxymore), qui se réunit tous les mercredi soir dans un bar du Marais, je rencontre Nicolas, un garçon cultivé, qui me montre sa maison, ses amis, son chat, et bien d'autres choses encore.
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Puis je rencontre son ex, Pierre, qui me montre aussi son appartement, ses amis, sa Peugeot 205, et bien d'autres choses encore.
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Idylles aussi fleuries qu'un printemps...
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aussi éphémères qu'un sourire.
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Ce qui est certain, c'est que je retrouve Paris, et le plaisir de flâner le long de ses rues.
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Paris et ses impossibles perspectives...
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dont je me délecte, cet été 2000.
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En juillet, je finis par dénicher un studio, au 185 rue du Temple...
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où j'installe tout mon bazar.
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Le père de Pierre a une maison en Auvergne.
Avec Dominique, une copine de Pierre, on y passe un week-end. -
Et là, du haut du Puy-de-Dôme...
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Devinez quoi...
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On y fait notre baptême de parapente... non sans quelque résistance de ma part, je dois avouer.
Bien une idée à Dominique, ça...
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Me voici enfin lancé dans la vie !