Interlude
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La rue du Saint-Maclou, le bar des jeunes gens de bonne famille...
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... croise la rue du P'tit bar, le bar des jeunes gens qui ne sont pas de bonne famille.
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La nuit rouennaise m'est familière maintenant.
Pleine d'imprévus, pleine d'espoirs, elle m'accueille, et je m'y sens libre. -
J'y rencontre des gens bizarres, des gens sympas, des gens lourds, des gens qui me font rêver.
Sur ce cliché, chez Maïté, je suis assis (à droite) à côté de Fred, un des trois mecs.
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Claire, Christelle (sur la photo), Alix et moi allons à des fêtes géniales et terriblement futiles à la fois.
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Mais certains soirs, je reste dans ma chambre, où j'égrène des arpèges sur un clavier bon marché, en fredonnant des chansonnettes blanches et mélancoliques de mon cru.
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Cet été 1995, comme chaqué été, mes parents, mes soeurs et moi, on s'installe quelques jours à Gruchy, dans un gîte rural de la Hague.
Comme chaque été, je m'ennuie un peu.
Je passe pas mal de temps à la fenêtre de ma chambre, à lire ou à écrire, en regardant les vaches passer. -
A Gruchy, on emmène toujours les chats avec nous.
Ici, on aperçoit Opale, notre chat roux, qui discute avec ma soeur Zoé et ma mère (qui s'est cassée le bras dans les escaliers cette année) -
Comme chaque été, le soir venu, on fait un feu dans la cheminée, et on joue au scrabble, au yamm, ou alors chacun lit dans son coin.
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Tandis que dehors, Zoé s'amuse avec notre chatte Calypso, au grand damne de ma mère, qui s'écrie de temps en temps :
« Zoé ! Arrête d'embêter les chats ! »
Ce à quoi une petite voix excédée répond :
« Oh, mais je fais rien ! » -
Comme ce n'est pas très éloigné de la Hague, je m'en vais quelques jours à Dinard, rendre une petite visite à Laurence, dans la maison de vacances des ses parents.
Elle potasse sa licence d'allemand. -
On se raconte nos histoires, nos vies, nos rêves, comme d'habitude.
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On fait de drôles de photos !
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Et puis cet été aussi, je vais chez le coiffeur, et je change de coupe de cheveux.
Les années robe de chambre toucheraient-elles à leur fin ?