Les deux voisins (pure supposition)

La cuisine, chez Jacqueline

Les deux voisins,
Dans l'immeuble d'en face,
Je peux apercevoir leurs silhouettes,
Par la fenêtre embuée
De leur cuisine.

Il pleut,
Et ça leur est bien égal.

A la fin novembre, début décembre,
A la fin de l'automne en somme,
S'avancent les premiers frimas
Dans un grand cortège de mystères.

Ainsi :
De quelle manière
Les voisins d'en face
Vont-ils
Passer l'hiver ?

Ces deux jeunes gens,
Dans l'immeuble d'en face
Ont fini de préparer le dîner
Car ils ont tout éteint dans la cuisine.

Il y a un grand arbre solitaire
Qui attend tristement dans la cour,
Et ça leur est bien égal.

A la fin novembre, début décembre,
A la fin de l'automne en somme,
S'avancent les premiers frimas
Dans un grand cortège de mystères

Ainsi :
De quelle manière
Les voisins d'en face
Vont-ils
Passer l'hiver ?

Ces deux jeunes gens
Dans l'immeuble d'en face,
M'ont visité en rêve cette nuit.

J'ai mis un disque
Et sorti trois bières du frigo.
On a un peu parlé de la supérette,
Si pratique,
Mais qui va bientôt fermer,
De la mauvaise saison,
Et du chat en boule
Sur un coin de canapé.

Mais que je les épie certains soirs
Lorsqu'ils font de la buée dans leur cuisine,
Ce ne fut pas évoqué,
C'est resté
Bien caché.

Ils sont partis assez tôt.
Ils sont très gentils en fait.