La fuite à Paris

Chaque mercredi après-midi, je rentre à Rouen pour y suivre un cours d'harmonie, le seul cours de la fac auquel j'assiste encore.

Je passe ensuite la nuit chez mes parents, où j'ai des choses à raconter, pour une fois !
Je leur parle de Paris presque avec fierté, comme si je rescapais à chaque fois d'une sorte de mystérieuse aventure anthropologique.

Mais mes anecdotes sur ma vie quotidienne dans la capitale épaississent un silence toujours plus encombrant, le silence que je fais sur ma sexualité, sur mes désirs et mes incertitudes.