La fuite à Paris
SIS

Le week-end, je me promène beaucoup.
Je découvre Paris, quartier par quartier.
Il fait beau et froid, en cette fin d'année 1998.
En fait, je ne suis pas monté à Paris complètement sur un coup de tête : j'ai été embauché par l'association Sida Info Service, pour y faire un petit boulot de com à mi-temps, pendant cinq mois (mes missions : démarcher les collectivités d'Ile-de-France pour obtenir de l'espace d'affichage, et diffuser tout le matériel de communication de l'association).
Les thèmes de la mort et de la sexualité reviennent donc de façon permanente dans mon quotidien, même s'ils ne revêtent pour moi qu'un aspect vague et impalpable.
Il y a plein d'homos à mon travail, mais ils m'impressionnent, et je ne me
sens pas très à l'aise avec eux.
Surtout lorsqu'ils m'observent en coin, d'un regard froid et inquisiteur.