Été 2007, horizons et reliefs

Du relief.
Plus haut qu'elle, plus chic qu'elle.
Sur la montagne Sainte-Geneviève, na.
Car j'ai retrouvé du travail dans un hôpital de la rue d'Ulm.
A propos de Marteen, les voilà enfin installés aux Lilas, avec la Nicole.
Moins stressés par leurs travaux, leurs parquets, leurs plaques de BA13 et leur marbre, ils sont redevenus aussi moins désagréables.
L'amie américaine, la David, mi-Christ, mi-Statue de la Liberté, a ainsi pu bénéficier de leur chambre d'ami – un élégant caveau ménagé dans une cave,
baptisé Treblinka.
La fin de la période Arts et Métiers se profilerait donc à l'horizon.
Mais bon, vu que je promenais des idées noires...
Maintenant, il n'est plus question que de petits sous et de gros sous, d'allégements fiscaux, de réformes, de crédits d'impôt, de réduction des dépenses publiques,
avec en bruit de fond ce slogan politique ridicule, tellement martelé et caricatural, qu'il en est devenu une blague : travailler plus pour gagner plus.
Mais laissons là ces vanités, et souhaitons lui d'aller au diable.
En juin, j'en ai vu de beaux avec S., puisque nous sommes descendus ensemble dans les Pyrénées-Orientales, dans le fief de nos vacances d'enfance.
Joli coucher de soleil ensuite.
La croix de fer forgé est recouverte de fagots, en prévision du traditionnel feu de la Saint-Jean, qui aura lieu dans quelques jours.
Car à la Saint-Jean, la coutume veut que des porteurs descendent du Canigou en emportant avec eux un morceau de la flamme sacrée, pour allumer les bûchers et ouvrir les festivités des villages de Catalogne.
Je m'achète des framboises.
Nous vivons de soleil, de produits régionaux, de paix, de visites félines, un peu collantes des fois.
A Toulouse, un mec me tend les bras pour plaisanter.
De toute façon, on me tend toujours les bras pour plaisanter.
A propos de chat... j'en ai adopté un, après des années d'hésitation.
Un chaton noir de Seine-et-Marne.
C'est avec culpabilité que je l'ai arraché à sa mère, à sa soeur, à son jardin plein d'herbes folles.