J'arrivais à Bonaigua, un refuge des Eaux-et-Forêts.
Impatient de parvenir enfin dans cet endroit si beau, qui marquait presque la moitié de mon ascension, j'avais encore accelléré le pas, tellement, que mon coeur battait la chamade lorsque je parvins en vue du petit bâtiment de pierre.
J'aime beaucoup ce lieu.

Bonaigua, c'est une sorte de balcon en forêt, abrité du vent, vierge de toute trace de civilisation, un bout de prairie paisible dont le silence est à peine troublé par le clapotis d'une petite source, à laquelle l'endroit doit sans doute son nom.
Je sortis des provisions de mon sac, un sandwich, du chocolat.
... que j'engloutis rapidement.
Dix minutes plus tard, je cheminais de nouveau entre les pins.