Paris Villeneuve, avril 2007

Le printemps s'est installé.

Le retour des beaux jours m'aide à oublier mes états d'âme.

Ce vendredi soir, les campeurs du canal Saint-Martin, si médiatisés, se sont faits un petit feu.

Mais ce n'est pas pour se réchauffer, car l'air est surprenant de douceur.

On sirote en terrasse, on flâne dans la nuit tiède.

La campagne présidentielle s'affiche dans la rue.

Des véhicules de police font des rondes.

Dimanche.

Je m'éveille dans des draps tièdes.

Partons pour le sud, puisque c'est déjà l'été.

Aux cheminées d'Ivry, aux entrepôts de Vitry, succèdent les quais de Choisy-le-Roi.

Le long de la Seine, que je remonte lentement, je croise des usines muettes, des ports oubliés, des troquets d'un autre temps.

Et puis, au détour d'un terrain vague, surgit la nature.

Chaude, lumineuse, indolente.

Parcourue de parfums suaves.

Je longe un petit potager, et je pénètre dans Villeneuve-Saint-Georges, alors que je m'imaginais atteindre quelque bourg assoupi des abords de la Garonne.

Je suis resté longtemps à observer les avions, en atterrissage imminent sur Orly.