La piscine de Vernet-les-Bains
Elise, une de nos cousines, nous a rejoint exceptionnellement l'été 1984.
Non sans quelque frictions, puisque ma cousine et moi, nous nous sommes parfois ligués contre Sarah, qui s'en allait alors
trouver notre grand-mère en pleurnichant...
En tout cas, c'était plus amusant à trois, la piscine.
Quelques années plus tard, Sarah a fini par s'y faire une copine - une petite fille un peu cloche qui habitait le même immeuble que nous d'ailleurs.
Moi, farouche, timide et orgueilleux personnage, je ne me suis jamais fait d'ami à la piscine (sauf un - alors que j'étais bien plus jeune, le fils du maître nageur).
Isabelle, notre tante, venait elle aussi barbotter à la piscine.
Vu sa masse impressionnante, on s'étonnait toujours qu'elle ne coule pas (on ne connaissait pas encore le théorème d'Archimède).
Nous arrivions à la piscine à son ouverture, à 10 heures sonnantes, et nous la quittions entre midi et une heure, au moment où nos grands-parents s'apprêtaient à siroter leur apéritif traditionnel.
De retour à l'appartement, Sarah et moi accrochions nos maillots de bain sur la corde à linge, puis nous nous servions un jus d'orange, en chipant des noix de cajou, que nous allions ensuite mâcher sur le balcon.